Un jour, alors que je m'ennuyais sévère en cours de maths (pour changer!) j'ai
demandé à des amis de me donner 10 mots les plus diversifiés possible pour
en faire une histoire. Voilà le résultat... (les mots en question sont soulignés).
Un jour où il se baladait dans Paris en promenant son caméléon domestique,
Raymond Devos rencontra au détour d'une rue, un petit homme bizarre qui marchait
sur les mains, à même le pavé tout en chantant "La Gadoue". Raymond
Devos s'arrêta devant ce spectacle étonnant et parût fort l'apprécier. A la
fin de la chanson, le célèbre comique s'approcha du jeune homme et lui dit :
"Très impressionnant votre spectacle! Vous êtes acrobate?" "Non, je ne suis pas acrobate mais ramoneur, pourquoi cette question
?" lui répondit le petit homme, stoïque face ce grand homme. Raymond Devos eût l'air étonné et balbutia : " Eh bien… je ne sais pas…
vous êtes là, dans la rue, à marcher sur les mains en chantant… en général,
ce sont les acrobates qui font ça!!" "Eh bien moi je ne suis pas acrobate, voilà!!" dit-il un peu énervé. "Très bien, très bien… répliqua Raymond Devos essayant de calmer son
interlocuteur, mais croyez moi, ajouta-t-il, vous avez raté votre vocation car
vous seriez un excellent acrobate… et puis ce serais plus rentable!" "Rentable? … mais que dois-je rentabiliser exactement ?" "Ben… je ne sais pas… mais il fallait bien que je dise ça, sinon Willa
n’aurait pas pu intégrer ce mot à l'histoire…" "Ah d'accord…" "Mais dites moi, il y a une question qui me turlupine… vous êtes ramoneur
donc vous passez vos journées dans des cheminées…" "Exact... et?" "Eh bien voilà… comment font les bossus pour être ramoneur? Leurs bosse
doit les gêner, non?" "Euh… eh bien en fait… je ne m'étais jamais posé la question… je ne
pense pas qu'il y ait des ramoneurs bossus…" "Ah bien! Voilà un problème qui ne m'empêchera plus de dormir la nuit!" "Je suis ravi d'avoir pu vous aider… maintenant excusez moi mais j'ai
du boulot, faut que j'y aille!" Et le petit homme repartit en marchant sur les mains sans laisser le temps
à Raymond Devos de lui dire au revoir…
Continuant son chemin, Raymond Devos passa devant une petite boutique où
il s'arrêta quelques instants (tout le monde s'en fout mais faut bien raconter
quelque chose!!) quand soudain, une violente tornade s'abattit sur Paris. Le
vent se mit à souffler avec violence et Raymond Devos se sentant décoller, s'agrippa
au feu tricolore le plus proche, laissant son caméléon domestique être emporté
par le vent et finir sa course écrasé sur le mur d'en face! Tout s'envolait,
on entendait des hurlements et des bruits de fracas incroyables! Raymond Devos
avait du mal à garder ses pieds au sol mais il tenait bon et ne voulait surtout
pas lâcher son feu. Il était terrorisé par le spectacle qui se déroulait sous
ses yeux (et qui n'avait rien d'un spectacle comique d'ailleurs!) Il vit passer
toute sorte d'objets volant dans les airs… des poubelles, des gens, des vaches,
et même une gazelle, venant sûrement du zoo de Vincennes… Puis la tornade stoppa, aussi soudainement qu'elle avait commencé… Tout ce
qui volait retomba brusquement par terre, comme si on avait arrêté le temps
trop vite... c'était à la fois quelque chose de terrifiant et de surréaliste,
presque éblouissant… Raymond Devos resta ébahit face à cette scène macabre… Quand il reprit enfin ses esprits, il rentra chez lui. Attristé par la perte
de son caméléon, il s'assit sur son fauteuil et ouvrit le programme télé, il
y lut : " TF1 - reportage : la décapitation vue par Highlander"… Il
referma le magazine, dégoûté par tant d'horreur et alla se coucher. Quelques jours plus tard, il fit inhumer son caméléon au Père Lachaise. Il
avait acheté pour son compagnon de toujours un beau monument mortuaire en marbre
où il avait fait inscrire : "A toi mon caméléon, qui a fini écrasé comme
une merde sur un mur"…
Moralité : Faut pas promener son caméléon domestique dans Paris, c'est trop
dangereux!
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